D. H. KAHNWEILER

Lot 334
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D. H. KAHNWEILER
Lettre à Jean-Paul Crespelle. Une lettre tapuscrite, à entête de la galerie Louise Leiris, signée, 7 novembre 1967. 2 pages in-4. Le fondateur de la galerie Louise Leiris écrit à Crespelle à l'occasion du livre consacré à Picasso qu'il vient de faire paraître. Il lui dit la gène qu'il a éprouvé à sa lecture, « J'avais l'impression du voyeur qui regarde par le trou de la serrure... Votre livre se base sur des « sources », mais il y a des sources impures. » Il en ressort de nombreuses erreurs, « vous répétez page 108 une histoire ridicule racontée par Dorgelès... Si vous voulez bien réfléchir, et vous mettre dans la situation de 1910, vous vous rendrez compte immédiatement que d'éditer une oeuvre de Max Jacob, la première éditée par un éditeur, n'était vraiment pas une affaire alors. D'ailleurs, en 1932 lors de la vente de mes biens séquestrés, il restait encore, si je me souviens bien, 85 exemplaires sur les 100 publiés. Quant à l'histoire du Paravant, c'est parfaitement grotesque de m'accuser d'avoir volé le pauvre Max, mon ami... » On joint le double de la réponse, 9 novembre 1967, que lui fait Crespelle: « Mon erreur est d'avoir cru que leur répétitions [les anecdotes] dans tant et tant d'ouvrages en garantissait l'authenticité... » Et se justifie sur l'affaire du paravent et laissant croire que Kahnweiler l'a mal lu, se citant, « il emporta... le fameux paravent peint par Picasso que Max, fou de joie, lui avait offert pour le remercier », il remarque « Où est l'idée de vol dans cette phrase? »
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