GRAVELOT (Hubert), 1699-1773, peintre françois

Lot 37
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Estimation :
600 - 800 EUR
GRAVELOT (Hubert), 1699-1773, peintre françois
L.A.S, deux p. in-8°. Amusante lettre bien littéraire d'un peintre qui souhaite que sa femme revienne au foyer le plus vite possible. Il se déclare heureux des bonnes nouvelles qu'il a reçues de sa santé mais, ajoute-t-il « je ne puis prendre sur moi que tu (...) prolonges ton séjour». Il évoque en vers, l'arrivée du froid, et a d'ailleurs discerné les signes de l'ennui dans l'écriture de son épouse. «Eh bien! reviens voir les tisons. Pour que promptement tu reviennes, J'ai bien encor d'autres raisons: Je t'ai dit seulement les tiennes Devine maintenant les miennes...» Suit une autre pièce en vers, en réponse à des propos fort mal tenus par une demoiselle Grotton. Oui, il s'amuse, «mais c'est avec plaisir puisque c'est avec toi...» et justement, au sujet de rimes «c'est à un Moine nommé Planude que nous devons la vie d'Esope, vie au demeurant qui peut être une aussi grande fable que celles d'Esope même: mais ce n'est pas d'aujourd'hui qu'il est permis à ces Messieurs là de faire passer leur imaginations pour des vérités». Et Gravelot de relater, sous forme de fable, l'histoire d'un serpent peu reconnaissant à un brave homme qui vient de lui sauver la vie en le réchauffant dans son giron. Tout le portrait de «la Gotton ta bonne amie». Mais après tout cette « créature » en l'intéresse pas, il se préoccuper uniquement du retour de sa femme et donne, pour conclure, quelques nouvelles: « Pour Mad. Leger chez qui j'ai envoyé aussi avant-hier, elle est heureusement accouchée, mais M. Mercier à oublier de demander si c'étoit d'un mâle ou d'une femelle. Au reste Mad, l'accouchée et son Epoux te saluent. Tout le monde t'embrasse: et moi donc ma chère Amie, qui suis et serai toujours à toi...»
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